Trésors du Chili : de la Serena à Santiago

Arrivée à la Serena, je n’avais pas de programme précis mais j’avais entendu dire que son centre-ville était agréable et que ses plages étaient très appréciées des Chiliens. Après avoir déposé mes affaires à mon hostel, je suis partie explorer le centre qui se trouve un peu dans les hauteurs et suis ensuite descendue à quelques 20 minutes de là au bord de l’océan pour m’y promener. Ma première impression de la ville était assez bonne. Par contre, la plage ne m’a pas séduite du tout car il y avait beaucoup d’ordures parsemées dans le sable. On m’a donné comme explication que ces ordures étaient certainement du réveillon de la Saint-Sylvestre. Cela m’a une fois de plus attristée car je n’arrive pas à comprendre pourquoi les plages, les fleuves, les forêts ou encore les déserts sont si souvent victimes du comportement irresponsable des humains qui ne prennent pas soin de ramasser leurs propres déchets. Il ne s’agit pas ici seulement de la plage de la Serena à ce moment précis mais de la situation générale alarmante de fleuves, où l’on ne peut plus se baigner car ils sont trop pollués, de déserts remplis de plastiques ou des forêts ou des villes, où les bouteilles de plastique et le cannettes font office de nouvelle décoration au bord des routes ou devant les maisons.

Après une journée à La Serena, j’ai décidé de partir le lendemain dans la vallée de l’Elqui et j’ai décidé de m’arrêter à Vicuña, ville qui m’a absolument conquise. Le trajet de la Serena à Vicuña est splendide avec une vue magnifique en chemin de l’embalse Puclaro (lac de couleur émeraude). La ville mystique de Vicuña offre un petit marché artisanal, des restaurants magnifiquement décorés et est aussi la ville natale de Gabriela Mistral, poétesse chilienne qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1945. Si je suis venue à Vicuña, c’était aussi pour tenter une dernière fois de voir les étoiles à travers un télescope. On m’avait conseillé cet endroit à San Pedro de Atacama lorsque les deux tours prévus avaient été annulés. Parmi tous les tours proposés dans la région de la vallée de l’Elqui, j’ai choisi un tour moins scientifique afin de comprendre un peu le sujet sans grandes connaissances et l’expérience s’est avérée extraordinaire.

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Vallée de l’Elqui avant la tombée de la nuit

En rentrant de mon tour organisé d’observation des étoiles, j’ai fait la connaissance de Piolin, un artiste chilien qui compose de très belles chansons en français et en espagnol et avec qui  j’ai eu l’opportunité de discuter  longuement et d’apprendre beaucoup sur l’histoire du Chili.

Une visite de la vallée de l’Elqui n’est complète qu’avec une dégustation de Pisco ! Le lendemain, accompagnée de Piolin et de ses amis français qui logeaient dans le même hostel, je me suis rendue à la Pisquera Aba, une entreprise familiale. Dans la même région, nous avons fait un arrêt dans la brasserie artisanale de la région, la cerveceria Guayacan. Comme ces visites et dégustations nous ont ouvert l’appétit, nous avons  décidé de tenter la cuisine solaire, expérience culinaire où la nourriture est cuite uniquement par la chaleur du soleil, processus qui dure plusieurs heures. La spécialité du coin, la viande de chèvre cuite durant huit heures, était excellente. Mon temps prévu dans la région de l’Elqui ne m’a malheureusement pas permis de me rendre à Pisco Elqui. Cette ville, qui autrefois s’appelait La Union, avait été rebaptisé Pisco Elqui pour des raisons légales en relation avec la production de Pisco au Chili.  Pour information, il existe également la ville de Pisco au Pérou, où se produit également le Pisco… Ce qui donne très souvent des discussions quant à l’origine du Pisco et une certaine concurrence entre ces deux types de Pisco.

Dès l’arrivée de mon bus de nuit à Santiago, je sentais déjà l’effervescence de la grande ville du Chili. Mon arrivée à la station de métro coïncidait avec l’horaire des travailleurs et du coup les métros étaient très pleins. Peu importe, j’adore Santiago et ne trouve jusqu’à présent que des points positifs à cette ville. Mon hostel Knutsen, tenu par un Allemand, se trouvait dans le quartier résidentiel de la Providencia, quartier et hostel très tranquille, que je recommande vivement. A Santiago, j’ai profité de marcher durant des heures pour voir et revoir les quartiers que j’avais eu l’occasion de visiter il y a deux ans déjà. Mon endroit favori reste la colline Santa Lucia et la colline San Cristóbal pour y admirer la ville depuis les hauteurs. Pour avoir la tête dans les nuages de Santiago, il faut vous rendre au Gran Torre Santiago, plus haut gratte-ciel et plus grand centre commercial d’Amérique latine. Je n’ai pas pu monter malheureusement car il y avait un évènement privé ce jour-là. Un quartier que je ne connaissais pas et que je recommande pour son marché artisanal est le village los Dominicos qui regroupe environ 160 boutiques d’artisans. Une autre ballade, que je recommande, se trouve près de l’ancienne gare ferroviaire Mapocho, reconvertie depuis 1994 en centre culturel. Non seulement vous pourrez y admirer cette ancienne gare, chef d’oeuvre architectural, mais encore vous arrêter au marché central de Santiago qui se trouve juste à côté pour y manger à midi.

A Santiago, j’ai également eu le plaisir de revoir mon ami Samuel, que j’avais connu au Costa Rica et qui m’a fait découvrir d’autres quartiers de la ville et qui m’a appris beaucoup sur son pays qu’il aime tant, le Chili. Avoir la chance de découvrir des endroits avec les locaux rendent un voyage beaucoup plus authentique et vous permet de mieux comprendre la culture et les habitudes.

A suivre: la prochaine étape de visite du Chili, la région des lacs et la Patagonie centrale.

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